vendredi 15 septembre 2017

Oups !

Oups!
Tableau réalisé par Adamante Donsimoni
et proposée à la créativité de la communauté de L'Herbier de Poésie.

Oups!


Oups est facétieuse. 
Et puis aussi coquine…
Elle est, croyez-moi !
Autant marrante que maline.

Chaque jour, elle nous offre quelque nouvelle prouesse.
Une surprise, un jour ! Quelqu’étonnant spectacle, parfois !

Pleine d’entrain, elle danse, ce matin.
Folle sarabande, sur cette musique enlevée qu’elle est seule à entendre !
Elle fait d’une main, des cercles sur sa tête, gardant, au nez, le doigt pointé de son autre menotte.
Aussi nue que ver, elle arbore, triomphante, une moustache collante de multiples confitures, 
Elle va dans les halos de lumière, à peine troublée des regards qui se voudraient choqués ou critiques.
Ses mimiques réveillent nos rires, chargés, encore, de rêves et d’une nuit moite bien trop courte.
Comme nous éperdue de chaleur, vague, elle vire dans le plus magnifique tremblement, 
Ivre du plus pur plaisir! 
Oh ! Parfaite innocence !

Oups est facétieuse. 
Et puis coquine aussi…
Elle est, croyez-moi !
Autant marrante que maline.

Haute comme trois Pets de nonne, 
Partout encore, enrobée des rondeurs du poupon!
Notre petit soleil sera, dans un moment, reparti dans sa lune.
Sumo ébahi : une couche difforme lui fera l’effet d’un coussin.
Ses pieds lourds dans la terre sèche, 
Lèveront, en tas, les brindilles du chemin.


Elle est marrante. 
Et puis maline…
Petite Oups! 
Elle distribue à qui veut, 
Des câlins sucrés de princesse,
Des baisers de fraise et des bisous de praline ….



     Poésie dédiée à Héléna
          Comment aurait-elle pu ne pas m’inspirer !?

mardi 5 septembre 2017

Impressions nocturnes


Noir, noir, noir qui gagne…

Il est comme un prélude à la couleur où, pourtant, les nuances colorées des choses, toutes, se résolvent et se perdent.
Dans les dernières lueurs du jour qui s’efface, l’ébène installe sa traîne de nuit, comme la mariée le fait sur son enfance, de son voile d’innocence.
Des branchages encadrent la vue du promeneur, et l’horizon – s’il est fini au niveau de la terre-, s’ouvre encore, heureusement, à l’infini du ciel.
Le lointain qui fait front, s’élève comme le dard du scorpion et rappelle -sans cesse- l’inéluctable terme des choses.

L’immédiat est un masque.

Il donne si forte apparence au vide, qu’il impose une illusion de réel.

Le lointain, lui, suggère sa forme comme une mémoire sans substance qui, déjà, réveille lmon angoisse.

Entre réel illusoire et menace lointaine, une île dresse ses fûts, ses élévations rectilignes.
Les arbres, toujours, empruntent à l’eau et à la terre, puis baignent, crânes, dans des cieux uniformes où ils ne font plus qu’être et se tenir.

Sous l’eau règne la vie, bien plus encore, qu’au dehors.

Formes ignorées, formes sans conscience.
Le baigneur nocturne est solitaire, il se risque à la fin qui lui fait peur, à la vie pleine d’ombres qui le terrifient aussi.

Regarder est une audace, oser voir, une folie !

L’homme est-il fait pour vivre ? Est-il fait pour la boue magnifique du monde ?
Le spectateur devient soudain, un invisible moi qui s’oubliedans la vastitude des choses….
Il éprouve, enfin, là, son insignifiance : c’est en elle qu’il trouve le repos.
C’est en elle qu’il goûte parfois, rarement, - trop rarement ! -  quelques arômes de sagesse, quelque effluve de douceur, quelque germe de bonté.


La vie est si peu de chose ! À quoi bon haïr ?

                                                                                 
                                                                                  Serge De La Torre 
                                                                                 le 4 septembre 2017
                                                                  https://instantsdecriture.blogspot.com