La vendeuse de fleurs : oeuvre de Georgios Jakobides
Proposée dans le cadre de la communauté l'Herbier de Poésies
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Enfant sacrifiée, en attente de fortune !
Porteuse de misères et de loques fanées.
Marchande du plus beau : de l’inutile…
Pourvoyeuse de l’éphémère,
De la nature sans profit :
De la nature sans profit :
Toi, vendeuse de lavande,
Et d’autres plus humbles fleurettes,
Et d’autres plus humbles fleurettes,
Lasse, tu t’es assise,
Au seuil d’un palais .
Tombée là, épuisée,
Fermée, soudain, aux tristesses du monde.
Tu dors, fillette, et tes rêves sont loin !
Dans aucune de leurs écoles,
On ne t’a apprit à penser
Le destin que tu vis .
On ne t’a apprit à penser
Le destin que tu vis .
Alors, d’un rayon de soleil,
Tu te fais un régal .
Tu te fais un régal .
D'une marche, d’un mur chaud,
Le plus doux des reposoirs.
Le plus doux des reposoirs.
Et d’une lourde chimère affamée,
Le plus délicieux des mensonges.
Le plus délicieux des mensonges.
Libre, adossée à la pierre de l’histoire,
Tu imagines le goût d’un autre monde.
Tu imagines le goût d’un autre monde.
Celui, où enfin régneraient pour tes semblables,
Le droit de vivre son âge, et celui de devenir.
Puissants ! Oh ! Inutiles jouisseurs !
A quoi bon le pouvoir qui est le vôtre,
S’il n’est celui de protéger la vie ?
S’il n’est celui de protéger la vie ?
A quoi bon vos opulences,
Si elles ne servent à rendre douce l’existence des enfants,
Si elles ne servent à rendre douce l’existence des enfants,
Le sort des fragiles et la route de ceux que vous nommez,
Pleins de mépris, les ventres creux, !
Pleins de mépris, les ventres creux, !
Serge De La Torre
Une fillette marchande de fleurs qui a vécu tant de souffrances et de déchirements sous ses lambeaux de peau qu'elle semble être une très vieille femme. Une vieillarde sous son noir fichu, le corps et l'âme aussi fanés que son bouquet de fleurs.Une enfance volée , texte et tableaux poignants.
RépondreSupprimerMichelle Grenier
Quels sont, sinon l'art pour le coeur et les mots pour la raison, pour accéder à l'homme nouveau, à l'homme sensible, le moyen qui (aujourd'hui, demain) saura ouvrir les yeux aux tristes visages du monde qui l'entoure, du monde qu'il admet?
SupprimerUne fillette vendeuse de fleurs se régale d'un rai de soleil, son visage sous un vieux fichu noir semble celui d'une vieille enfant chiffonnée à qui l'on a volé son enfance.Tant de souffrances, des lambeaux de déchirures sur sa peau. Poème qui révèle une âme sensible et belle, celle de Serge De La Torre.
RépondreSupprimerMichelle Grenier
Merci Michelle pour ces deux commentaires.
SupprimerComment ne pas ressentir, comment ne pas se révolter,
Le monde continue d'être injuste et inégalitaire, et nos habitudes sont encore bien loin du partage et de la générosité systématique.
L'art est aussi une forme de cri d'alerte, d'invitation à la conscience, et pourquoi pas à l'action.
Qu'elle soit grande! qu'elle soit petite, pourvu qu'elle commence, pourvu qu'elle soit!