vendredi 2 décembre 2016

A l’ombre des buis, les myrtes crient des jurons….

À l’ombre des buis, les myrtes crient des jurons….




Simone la Bonbonne ! 
Raymond – Goupillon !
Mireille  Rince-Bouteille !
Arthur la verdure !

Dans l’ombre du jardin,
Les enfants perdus se chamaillent,
Et se couvrent de jurons,
(Enfin ils  jouent à faire bataille!).
C’est ainsi ma mie, que les humains
S’essaient à s’aimer!

La rose en bouton fait la nique à la lumière
Puis, un jour, s’offre aux buissons.

Tandis que sur leurs  tiges les goupillons
Font le cou d’argent à une  guirlande de saison
Écoute, ma sœur, luire l’écouvillon,
Écoute mon cœur gémir plus loin la broussaille !

Le soleil a donné des airs de chenilles à sa moisson,
Moi, je verse avec tendresse  l’humus des poètes,
….. Aux timides ajoncs, aux Callistemon  hérissés

Je verse quelques sentences en rimes,
Aux simples mortels, aux vaillants jardiniers ….

                                                                  Serge De La Torre
                                                                        le 2 décembre 2016 à partir d'une 
                                                  photo du frère de Jeanne Fadosi 

                                                                à retrouver sur 

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vendredi 25 novembre 2016

Bassin zen : Sushis et baguettes chinoises


 Bassin  zen : Sushis et baguettes chinoises 

Où est le ciel ? Où est l’eau ?
Où le plus bas, où le Très haut ?

Les poissons volent entre les nuages.
Et l'azur s’irise de ridules centrifuges,
Une libellule nage parmi les fleurs d’eau : 
Certaines s’éclaboussent  en étoiles,
Quand d’autres s’érigent en bouquets épars, 
Et en filaments tors.

Parfois, ailleurs encore,
Des tiges roselières se dressent rectilignes 
En godets absents de baguettes chinoises.

Un fragile cirrus, aux dess(e)ins vengeurs
Vise du poing un ban d’écailles rouges 
Et de pâles barbes blanches
Qui se cachent entre voiles d’ombres canines
Et flaques de lumière emmêlées de stratus trop tendres.

Les marges du bassin : de pierrailles amassées,
En rocs et caillasses reflétées, 
Ne suffisent pas, aujourd’hui,
À bien cerner le réel, à le discerner de l’humeur mensongère.

Où est l’eau ? Où est le ciel ? 
Où le plus bas ?  Où le Très haut ?
Dans mon âme, ce soir,
Les poissons volent, 
Et sur l’eau
Dessinent un sanglant carnage de transparences rêvées.


Serge De la Torre

20/11/2016


Photo ABC proposée dans le cadre de l'Herbier de Poésie 
Propriétaire Adamante Donsimini https://plus.google.com/u/0/communities/113267058372825198955/stream/f026f955-b689-4065-abce-804ba2b2288b



vendredi 28 octobre 2016

IMAGES & RÊVES: Herbier de poésies, page 53

 IMAGES & RÊVES: Herbier de poésies, page 53

C'est une communauté animée par Adamante Donsimoni qui réunit des amis des mots, de la poésie et des arts.
Chaque semaine est proposée une oeuvre autour de laquelle les membres touchés et inspirés vont laisser aller leur verve créatrice.
De leur industrieuse contemplation, le vendredi, naît une page où leurs sensibilités s'expriment en prose, en vers libres... dans la plus grande diversité et finesse.


Elle te fixe, la belle, altière !
Et te sollicite,  
Avec cette force du destin nécessaire,
D’une décisive quémande.

Dans le gris du jour,
Vois, vois ! Les couleurs …
Elles lui sont un bouclier d’exotisme,
Un vif et éclatant triomphe.

Et le mouvement boit,
En galopantes  rafales,
Ce regard aveuglé,
Ce visage d’ombres,
D’intraduisible lumière :
Il s’offre, en un grain linéaire,
À la lecture des doigts.

Noble, guerrière ou femme drapée,
Le temps, comme le vent, glisse,
Sur sa tunique fauve :
Tu es le tendre ricochet
Sur l’eau d’un miroir.


D’autres peuvent bien passer,
Cueillant les fils de plus sombres alentours,
Le blanc pur des chimères crie,
Comme un rappel :

La vie se souvient :
À cet instant,
Il n’y aura jamais eu qu’elle.

L'orage du Basilic

 


Par-delà le bouclier des lueurs
S’avancent d’inquiétantes ténèbres.

Dominateur, ailes défiant le ciel,
Le Basilic chuinte sa colère ;
Seules lui importent
Les superstitions et les peurs qu’il suscite.
Ses ergots, agrippés au blason de la ville,
Le cou ophidien, il tend sa tête faussement épanchée.
Car l’œil perce et brûle,
Quand le bec en croc perce et tue.
Aux corps et membres couverts de plumes,
Echappent enroulée,
Sa lourde queue d’écailles dressées ;
Foudroyant serpent !

Perfide, il scrute le chaland,
« L’orage est sur toi, badaud !
Ne te retourne pas !
Fuis! Si tu le peux encore! »

Le parapet de fer,
De sa dentelle ouvragée,
Sépare le règne de Baal,
De la quiétude vivante,
D’une Bâle assoupie.

La cathédrale, lumineuse sentinelle,
De deux bras suppliants
Protège des ombrages et le toit des logis.
D’elle, disait-on, viendrait la renaissance
Après le triomphe du chaos ;
Après les éclairs, sourde canonnade,
Elle fera une offrande d’or : un matin nouveau.

Serge De La Torre (29/06/2016)
(Poème inspiré par Orage au Vieux Pont Wettstein: Oeuvre de Alvaro de Taddéo )

Tableau à retrouver sur :http://www.ateliermagique.com/fr/galerieadt/galerie/gewitter-alte-wettsteinbruecke.html

mercredi 29 juin 2016

L’Orage du Basilic...

http://www.ateliermagique.com/fr/galerieadt/galerie/gewitter-alte-wettsteinbruecke.html



                                                L’Orage du Basilic,



Par-delà le bouclier des lueurs
S’avancent d’inquiétantes ténèbres.

Dominateur, ailes défiant le ciel,
Le Basilic chuinte sa colère ;
Seules lui importent
Les superstitions et les peurs qu’il suscite.
Ses ergots, agrippés au blason de la ville,
Le cou ophidien, il tend sa tête faussement épanchée.
Car l’œil  perce et brûle,
Quand  le bec en croc perce et tue.
Aux corps et membres couverts de plumes,
Echappent enroulée,
Sa lourde queue d’écailles dressées ;
Foudroyant serpent !
Perfide, il scrute le chaland,
« L’orage est sur toi, badaud !
Ne te retourne pas !
Fuis! Si tu le peux encore! »

Le parapet de fer,
De sa dentelle ouvragée,
Sépare le règne de Baal,
De la quiétude vivante,
D’une Bâle assoupie.

La cathédrale, lumineuse sentinelle,
De deux bras suppliants
Protège des ombrages et le toit des logis.
D’elle, disait-on, viendrait la renaissance
Après le triomphe du chaos ;
Après les éclairs, sourde canonnade,
Elle fera une offrande d’or : un matin nouveau.

                        Serge De La Torre (29/06/2016)
(Poème inspiré par Orage au Vieux Pont Wettstein: Oeuvre de l'artiste Alvaro De Taddéo )

A retrouver sur :

                   http://instantsdecriture.blogspot.fr/

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vendredi 24 juin 2016

Estampe bâloise (Vogel Gryff)

Estampe bâloise (Vogel Gryff)

Barque sans poids, dans les tourments alanguis du fleuve,
Des silhouettes d’hommes se dressent, sur tes fonds plats.
Incompréhensibles dans leurs desseins,
Elles lancent comme un appel,
Chargé de peurs humides et d’espérances folles.

Mais la forteresse leur répond de son silence muré,
De sa masse sourde, sans aucun visage.

L’angoisse qui monte se mêle à la brume d’hiver.
Le courant, faux-tranquille, porte les marins
Sous les piles du pont
Qui s’ouvrent goulues à leurs ombres.

Estampe chinoise au pied d’une forteresse de pierre,
La foule rieuse se tient immobile au parapet:
Immobile et rangée… comme des gardes.

La tour du guet est aveugle et hautaine.
Les cieux sans passion se font
Haleines hivernales et fumées.
Au loin le bourg calfeutré, s’enturbanne
De gazeuses mousselines et de soies innocentes. 

Serge De La Torre (13/06/2016)







Poème inspiré d'un tableau de Monsieur Alvaro De Taddéo : Vogel Gryff 

Artiste dont toutes les œuvres sont visibles sur :
http://www.ateliermagique.com/fr/galerieadt/galerie/vogel-gryff.html

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jeudi 23 juin 2016

Echarpes vivantes

        Écharpes vivantes



Certains jardins emmitouflent  les maisons qu’ils bordent
D’écharpes végétales et de dessins  à motifs.

Ils vous font les allées princières
Encadrées de haies fines,
De bordures de feuilles à grumeaux.

L’arbuste, y convoite l’espace d’une plante à fleurs,
La haie,  la rectitude des chemins ;  
Et les blancs de vierges gypsophiles rampants. 
Rient aux couleurs pourpres des pivoines graciles.

Partout la patte menteuse de l’homme
Rêve encore d’illusoire maîtrise,
Quand sous chaque feuille s’élève
La houle sans discipline
Du plus vivant des prodiges.   

Serge De La Torre (11/06/2016)


Poème inspiré d'un tableau de Monsieur Alvaro De Taddéo : Vélédagarten 
Artiste dont toutes les œuvres sont visibles sur :

http://www.ateliermagique.com/fr/galerieadt/galerie/veledagarten-arlesheim.html


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mardi 21 juin 2016

Noces miraculeuses












Noces miraculeuses

Le feu a fait alliance avec l’air,
Et le ciel, avec les fossés brûlants.
Les soirs, en mourant,
Parviennent à de telles noces-miracles.

Le noir est tapi encore,
Ombre sur les murs des bâtisses,
Contours aux limites des bosquets.

Terre et pierres disent  leur langueur :
 Cette lourdeur de  métal que ne rafraichissent plus
Ni les ramures, ni les lierres.

L’eau de la rivière bouillonne de nuages clairs. 
Dans l’immobilité vespérale,
Tout s’est tu. Rien ne s’écrit plus
A la partition du jour,
Comme un silence au bout d’une portée ;
Si ce n’est le tableau sur l’œil-palette de l’artiste
Et dans le firmament enflammé,
Le vol muet de quelques oiseaux de passage…



Serge De La Torre (10/06/2016) 

Poème inspiré d'un tableau de Monsieur Alvaro De Taddéo : Wasseschloss II
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Rose Cathédrale

 Rose Cathédrale. (Port du Rhin à Bâle)

Mousseux crépuscule
Baigné d’un soleil de sang ;
Le port dresse ses industrieux volumes,
Dans un ciel  gonflé de menaces.
Cathédrale des temps modernes…
Mais pour quels Dieux ou Déesses?
Au Seigneur « Profit » sans doute ?
Ou bien pour  Dames « Puissance »
Et même « Fortune », peut-être ?


Le fleuve est colonisé.
Les grues sont des araignées gigantesques
Qui  coupent de leurs câbles et cabines, 
Le champ des visions.
La péniche est au quai enlacée,
Rivée au béton, au métal froid
Des bittes d’amarrage,
Elle, vivrière baleine, lourdes de ses grains,
Bête aveugle, portée aux lents  voyages,
Entend les rails lui dire :

« Tu vois, comme nous, tu lui appartiens ! »

Serge De La Torre (09/06/2016)
Poème inspiré par une oeuvre de Alvaro De Taddéo 

http://www.ateliermagique.com/fr/galerieadt/galerie/rheinhafen-basel.html

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vendredi 17 juin 2016

LE VRAI VOYAGE;;;

Le vrai voyage

“Le seul vrai voyage serait d'avoir les yeux de l'autre. Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous” Marcel Proust.
Cette affirmation répond en écho, à une autre histoire que j'ai croisée, il y a plus de 40 ans, et qui m'a saisie, alors:
" Un homme cherchait la rencontre déterminante de son existence (rien à voir avec l'amour), mais tout avec la sagesse.
Et notre homme va et va et fait plusieurs fois le tour du monde. Pour finir, il revient chez lui, penaud et découragé. 
C'est alors qu'on sonne et l'homme qui se tient derrière la porte est celui qu'il cherchait : un guide, un maître de vie. Il est enfin prêt à le reconnaître et le recevoir. […]
Dès lors, je dirai facilement que l'on voyage dès que l'on se met en posture de recevoir le monde et il n'est pas besoin pour cela d'aller bien loin, j'ai fait
de formidables voyages en lisant, d'autres en ne sortant simplement que de chez moi, d'autres encore en m'ouvrant plus que d'ordinaire à l'altérité ou la parenté que je n'avais jamais reconnue chez autrui .
Un bon livre m'est un fantastique voyage, comme un rêve. Et comme un silence (qui me secoue autant, parfois, qu'une musique!).
Je serai assez d'avis de dire qu' un sacré voyage commence aussi chaque fois que l'on se met en position d'écrire.
J'ai fait quelques petites expériences, dans le domaine du voyage véritable .
Bien sûr jamais, dans d'aussi extrêmes conditions que celles d'un Nicolas Bouvier, d'un Rimbaud, d'un Loti ou d'une Alexandra David-Neel, et surtout loin de la conscience particulière qui fut la leur au cours de leurs tribulations.
Mais pouvons-nous encore, en ce 21 ème sciecle, aller dans l'absolu, où eux (et elle) se sont engagés?
Sommes-nous capables de ce dépouillement, de cette mise en risque absolue.
Le monde se prête-t-il encore aujourd'hui à des périples tels qu'ils (ou elle)les décrivent ?
Il s'agissait pour eux :
- de vivre avec, au milieu : parmi…, pauvre parmi les pauvres.
- d'entrer dans l'échange totalement: jusque dans le dénuement de soi et l'ouverture à ceux dont ils (et elle) ont si bien su dire la vie et l'âme.
Dans mes " voyages " comme dans ma vie de tous les jours, je tiens à éviter de devenir un ordinaire collectionneur des beautés du monde et moins encore de ses souffrances, je préfère me dire témoin du vrai, partout où je le vois, de l'humain chaque fois que je le rencontre. […]

Alors, ils ne sont jamais loin, l'Autre et l'Ailleurs: le plus souvent, juste là… chez mon voisin.

                                                    Serge De La Torre



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